Chouans Aveyronnais
 

Cassou
Etang de Montézic
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St Symphorien de Bédène 1771
Révolution 1793
Chouans Aveyronnais
Les conscrits
Les Prisons

Les chouans aveyronnais, en 1793

Raymond Rouquette a présenté dans plusieurs numéros des Feuilles de l'Amicale, de longues listes nominatives concernant le recensement des armes à feu dans notre village.

L'article qui suit est présenté comme conclusion de cette longue liste… voire une justification du recensement

1er août 1793,  la convention vote l'extermination complète de la Vendée.

…. Alors la Vendée connut "un Oradour sur Glane", elle eut 6000 morts…

Parmi les évènements révolutionnaires, n'oublions pas les noyades de Nantes organisées par l'Aurillacois CARRIER. Malgré les louanges récitées en patois des avantages de la révolution, notre peuple connut la guerre civile, la résistance, les épurations, les vengeances.

Le lozérien CHARRIE , notaire (cf. texte précédent) sera le chef d'un soulèvement révolutionnaire. Parmi ses partisans, beaucoup d'aveyronnais. Au moins 500  se rendirent en bloc à cette mobilisation. On parla de "vomissement de bandits du Rouergue"…. L'armée de Charrié brandissait la cocarde blanche à la suite du drapeau à la fleur de lys, pour se lancer à la conquête du royaume. Après Marvejols, Mende et Chanac vient la débâcle. Les renforts attendus n'arrivent pas (les chouans de l'Occitanie avaient-ils oubliés le rende-vous ?).  Par contre des patriotes du Gard, de l'Aveyron, du Cantal sont présents, ils réclament les secours des départements du lot et Garonne.

Charrié prend peur et ordonne la dislocation.

Pour couvrir la retraite, des otages seront exposés au feu. On tue des prisonniers.

Charrié et sa femme se terrera près de Nasbinals, dans un souterrain… pendant 3 jours jusqu'à ce qu'ils soient dénoncés.

Une quantité de têtes de compatriotes tombèrent.

Cependant certains chouans continuèrent à lutter sauvagement contre les partisans de la révolution. Contre les accusateurs publics. Contre les acheteurs de biens nationaux[1]

Les chouans aveyronnais pillèrent la métairie de Bonnefon, et violentèrent les domestiques. Même spectacle chez la famille Long  (de Vernholes) , la famille Baduel (d'Oustrac) -à l'entrée de Laguiole- , la famille Gasq (de Gilhodes) …. Etc..

Nul doute que bien des maisons vécurent terrorisées.

On raconte même qu'un abbé -l'abbé Solier- avait un fusil et 2 pistolets posés sur son autel lorsqu'il faisait la messe !

Il finit par être abattu les armes à la main dans un château des Cévennes (vers 1800)

Rebut de cette armée de Charrié,  ces aveyronnais étaient décidés à lutter jusqu'à la mort, jusqu'à leur dernière cartouche. On comprend alors peut-être mieux pourquoi tout avait intérêt à ce que les armes soient recensées…à St Amans-des-Côts, comme ailleurs.

R. Rouquette FA 17 

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[1] Pour rattraper des hommes au désespoir, il fut décidé à Nasbinals de partager les biens communaux.

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Dernières modifications : 08/02/2007

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Laurence Charreyre