Etang de Montézic
 

Cassou
Etang de Montézic
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Révolution 1793
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Les conscrits
Les Prisons

Celui qu'on appelait jadis "L'étang de Montézic"

Raymond Rouquette nous présente l'article ci-dessous … sachant que 4 siècles 1/2 plus tard, l'étang est de nouveau d'actualité ! Son article est en effet illustré de bon nombre de coupures de presse des années fin 1970 …sur le projet de barrage de St Gervais / Montézic... où tous les habitants sont farouchement opposés.

Jusqu'en 1789 environ, Montézic et ses villages se trouvaient presque totalement incorporé à la paroisse de St Amans.

Mais au 13ème siècle…Cette petite ville -vu sa situation géographique- possédait un château fort avec mur d'enceinte et garnison. Elle dépendait directement du Roi.

Montézic "ville royale" recensait alors 6 notaires et pouvait s'enorgueillir de privilèges qui lui étaient accordés. Parmi ceux-ci : droit de chasse et de pêche sur un étang de 67 hectares !

 En 1535, le grand-père d'Henri IV (Roi de Navarre et comte de Rodez) remit l'étang aux habitants de la communauté de Montézic, moyennant un loyer annuel. 

En 1536, la retenue en pierre fut démolie et l'étang fut asséché. 

Pour la réalisation de l'annulation de cette grande masse d'eau aux berges marécageuses, voici ce qu'en disait l'historien Affre en 1858 (Lettres à mes neveux p. 175)

 

"Montézic n'a plus dans son voisinage cet étang de  67 hectares d'étendue. large foyer de pestilence qui faisait admirablement les affaires de quelques perruquiers chirurgiens, disciples bâtards d'Hippocrate, ses seuls interprètes dans ces quartiers".

 Mais l'histoire continue…

 En 1793, toute la population de la ville de Montézic se souleva, protestant avec véhémence contre les agriculteurs qui pour eux s'étaient appropriés les terres de l'étang, les terres … de la communauté.

Précieux document généalogique, j'ai en main la liste détaillée des 75 cellules familiales totalisant 376 personnes (enfants compris) qui réclamaient une part… (voir aussi le livre d'Antoine Roquette sur la révolution à St Amans.

De leur côté, les agriculteurs présentaient énergiquement leurs droits disant principalement  que depuis bien plus de 100 ans, par filiation ou succession, ils cultivaient  immémoriablement  les terres qu'on voulait immédiatement leur enlever ; hectares entretenus en cultures et pour lesquels ils avaient toujours payé les impôts.

    R. Rouquette FA 10

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Dernières modifications : 08/02/2007

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Laurence Charreyre