Histoire de l'amicale
 

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Comment commencer ……?   Ce n'est pas simple !

L'amicale de St Amans-des-Côts / St Symphorien de Thénières est née d'une union entre 2 amicales voisines : celle de St Amans-des-Côts d'une part, créée en 1910 (nous y reviendrons), et celle de St Symphorien d'autre part. Cette dernière étant la plus ancienne, puisque née en 1904, associée à l'époque avec celle de St Gervais.

Il faut savoir que la commune de St Symphorien de Thénières comportait 2 sections, avec chacune à leur tête un village : St Symphorien d'une part, et St Gervais d'autre part. Même commune mais, chacun de ces villages avait pourtant sa propre paroisse, assortie d'une curiosité : le hameau de Solassols (commune de St Symphorien) dépendait, lui, de la paroisse de St Amans-des-Côts.

Vous me suivez ? !!!

Tout cela a son importance pour comprendre l'évolution de notre amicale, voire des 3 amicales concernées ici.

L'amicale de St Symphorien / St Gervais n'a pas pu résister à cette dualité politico-agricole administrative et religieuse (sic !).

En 1911, l'amicale se scinde en 2  amicales indépendantes.

D'une part, St Gervais  (qui saura traverser les ans, puisqu'aujourd'hui encore c'est une amicale bien vivante)  et d'autre part St Symphorien de Thénières.

Malheureusement l'amicale de St Symphorien ne réussira pas à survivre à cette scission. Le 24 mars 1962, l'amicale organise son dernier banquet. Et ce, malgré une tentative de rapprochement avortée avec St Gervais, où les Présidents (Messieurs Pons et Dardé / Daniau dans les années 1954-1955) étaient d'accord pour retenter l'expérience de l'amicale commune. Sans succès.

 

Mais revenons à nos origines...Le tout 1er banquet de l'amicale des enfants de St Symphorien - St Gervais a eu lieu le 27 novembre 1904, et a réuni une soixantaine de personnes. A l'époque, il ne fallait pas confondre le banquet (repas dansant) et les matinées dansantes (les bals) ! Il faut attendre le 14 mai 1905, pour que se tienne à Paris le 1er bal de cette amicale.
 

C'est peu de temps après -en 1906- que l'idée de former à leur tour, une "société d'originaires de la commune de St Amans" germe dans les esprits notamment dans ceux de Messieurs Hyppolite Rouquette et Pierre Calvet. Pour cela, ils font une sorte d' appel à candidatures dans le journal L'Auvergnat de Paris.

Sans suite. L'idée  a été mise en sommeil.

Il faut attendre 4 ans pour que le projet revienne… Pierre Calvet  retente alors   l'expérience et ne ménage pas temps et courage pour convaincre les potentiels adhérents de l'importance et de l'utilité d'avoir leur propre amicale. Extrait de l'un de ses courriers :

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" Mon cher compatriote…

La commune de St Amans est une de celles qui fournissent à Paris le plus d'émigrants. En l'absence de toute association, nous vivons complètement isolés, quelque fois sans nous connaître. Il s'agit de nous regrouper en dehors de toute question religieuse ou politique, et de nous unir afin d'établir entre nous des liens de solidarité…Je vous prie de bien vouloir assister à une 1ère réunion qui aura lieu le 15 avril (1910 ndlr)…où nous pourrons préparer les statuts…"

 

Pierre Calvet cette fois-ci réussi à mener à bien son projet. L'amicale de St Amans-des-Côts est née le 6 Mai 1910. Sa 1ère assemblée a lieu 118 rue Michel Bizot, à Paris 12ème chez Jean Salabert. Le 1er banquet a lieu  le 11 novembre (en fait il avait été prévu le 15)  dans les prestigieux salons Coquet. Ce fût paraît-il un véritable succès.   menu.JPG (39360 octets)
 

Depuis le début du siècle -1900-, on constate sur Paris un véritable engouement pour ces associations. Elles sont connues pour permettre à chacun de s'apprécier, de s'entraider, de raviver les sentiments d'estime d'hommes exilés en mal de leur contrée. Ces émigrés ont momentanément quitté leur pays. Ils l'adorent, et ne comprennent pas pourquoi d'autres -les étrangers, ceux de Paris- l'ignorent. Leur but est donc aussi de faire connaître leur Terre ; il faut créer des Syndicats d'initiative, des diligences pour transporter courriers et gens, des bureaux de poste… conscients qu'ils ne peuvent compter sur les pouvoirs publics. Ils veulent que certains de leurs hameaux complètement isolés ne le soient plus. Les municipalités se sentent alors concernées et comprennent ces phénomènes de regroupement et d'entraide. Elles s'associent aux amicales lorsque ces dernières lancent des "souscriptions". Le 1er août 1910, une diligence démarre son service….

 

Pierre Calvet et ses amis avaient vu juste.

Le 9 juillet 1913, une 1ère sortie d'été est organisée par l'amicale. Le voyage s'effectue en car, en vallée de Chevreuse au son de la cabrette.

Les années 1914-1918 sont tristement marquées par l'histoire. Notre amicale, comme toutes les autres, est mise en sommeil. A l'occasion d'une réunion, Pierre Calvet raconte ce qu'il a vu et vécu au front. Les membres de l'amicale n'ont alors qu'un but : porter secours aux leurs, exilés... au front cette fois-ci ; Elle vend les quelques obligations qu'elle posséde déjà, et l'argent ainsi récupéré permet de leur envoyer des colis….

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Il faudra attendre le 6 février 1921 (1er banquet -cantonal- d'après guerre) pour que nos amicalistes   se retrouvent, et que les festivités reprennent.

L'amicale de St Amans va bien.

un extrait d'un compte-rendu du bureau de 1931 nous apprend :

" ...l'amicale.... contribue à de nombreuses oeuvres sociales...des subventions à la bibliothèque municipale de St Amans, aux chemins de St Jouéry, aux réparations du corbillard.....et lance une souscription en vue de l'électrification du bourg...."

Ses fêtes et banquets sont toujours très réussis et courus. Ils lui valent plusieurs fois le titre envié de "Reine des amicales de la Viadène".

En 1935, l'amicale atteint pour la 1ère fois les "300 convives" et compte 222 membres (cotisants) hors bienfaiteurs.

 

Après une seconde mise en sommeil  aux causes tristement historiques, notre amicale reprend son souffle.

Il faut dire que malgré la conjoncture et les involontaires absents, le bureau dès 1942 réussi à se réunir de nouveau. En 1944, il obtient même l'autorisation d'organiser des matinées dansantes au profit des prisonniers…une véritable prouesse. Sans doute là fut le sens le plus fort donné à l'amicalisme.

Est-ce cela qui a permis à notre amicale d'avoir un peu moins souffert que d'autres en terme d'adhérents après la guerre ?

Le 25 décembre 1946 le bureau ne relâche toujours pas. Il propose un grand réveillon. Pendant toute cette dure période, le président Paul Baillot est resté à la présidence.

Dès 1947, les banquets font de nouveau recette. L'amicale de St amans se distingue à nouveau par ses somptueux banquets.

Ce qui n'était plus forcément le cas de toutes les amicales, surtout les plus "petites".

Ainsi..... celle de St Symphorien-St Gervais...

 

En 1962, dans les salons Delbor, alors que se déroule le traditionnel banquet de St Symphorien, 2 Présidents  dînent l'un à côté de l'autre....L'un est Monsieur Henri Pons -président de l'amicale de St Symphorien/St Gervais- l'autre est René Salabert -président de l'amicale de St Amans-

Ce jour là, le coeur amicaliste n'y est pas. Le banquet de St Symphorien atteint  à peine 60 personnes....Une discussion s'engage alors entre les 2 hommes sur le devenir de ces "petites" amicales dites "à effectif réduit". Henri Pons est inquiet; il a très peur de voir rapidement disparaître son amicale. Comment faire face aux contraintes matérielles inhérentes à toute amicale ? et surtout il comprend que c'est le fondement même de l'amicalisme qui est remis en cause : Comment maintenir une réelle entraide entre gens du pays, et au pays lui-même ? Dans ce genre d'association, c'est le nombre qui fait la force et qui inculque un état d'esprit. René Salabert  propose alors que l'amicale de St Symphorien se joigne à celle de St Amans.

 

Il convient ici de rendre hommage à Maurice Pelissier, notre trait d'union. Il a su fournir un véritable travail de fond, oeuvrant pour la réunion des 2 nouvelles amicales. En effet, Maurice est originaire du village de Solassols, qui -je le répète-fait partie de la commune de St Symphorien, mais... de la paroisse de St Amans.

En 1968, L'amicale de St Amans-des-Côts / St Symphorien de Thénières propose son 1er banquet. Très apprécié, parait-il. Les 2 présidents de soirée Roger Gaillac pour St Amans, et Henri Pons pour St Symphorien, sont mis à l'honneur. 

extrait du "mot du président d'Honneur" René Salabert. 1969

"Ce ne fut ni une absorption, ni une fusion. Ce fut tout simplement des gens du même canton qui ont su faire taire leurs prérogatives et qui se sont dit, plus nous serons nombreux, plus nous serons puissants...."

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Cliquez sur l'image pour l'agrandir

 

extrait du "mot du président" Henri Pons. 1969 également

"Nous avons trouvé une grande famille au sein de laquelle nous n'avons pas le sentiment d'avoir été ajouté, mais d'avoir été intégré sans arrière pensée. Comme à la veillée, on élargit le cercle des amis pour partager ensemble la châtaigne grillée et le cidre nouveau. Nous pourrons ainsi plus librement continuer à resserrer nos liens d'amitié, à entretenir le foyer de traditions villageoises, et à nous réunir pour parler de ce pays que nous aimons tant..."

Depuis d'autres Présidents se sont succédés. L'amicale poursuit son chemin…. Tranquillement.

Successivement ses banquets se déroulent au Pavillon Dauphine, au PLM St Jacques, au Concorde Lafayette, aux Salons Hoche.

Notre amicale  aussi se bat contre la désaffection lente -mais sûre- de ses manifestations, lesquelles ne répondent plus aujourd'hui aux même besoins (voire aux envies) qu'hier. (cf débat site FNAA).

Cependant, il paraît que l'amicale de St Amans / St Symphorien survit plutôt mieux que certaines autres ; Même si elle est passée de plus de 400 convives dans les années 50 à tout juste 200 aujourd'hui.

 De son côté, le bureau se renouvèle lui aussi. Ses membres bien sûr (on notera le départ de Martine Coste -secrétaire pendant …. ans, et l'arrivée en 2000 de Fanny sa remplaçante)  mais aussi ses commissions (culturelles , Web…par exemple). Les formules de réunions, elles aussi ont changé. On se réunit plus tôt, on discute sérieusement autour d'un aligot ou d'un casse-croûte -pâté / saucisse / jambon de pays / farçous /  cantal / tarte- uniquement ! où chacun tient à payer son écot… et son apéro !!! on démarre à 20h, on termine à 23h.  Ce sont de vraies réunions de travail où parfois, les membres ne sont pas toujours d'accord … alors on vote…et cela donne ce que vous connaissez peut-être.

 Demain, il y aura un autre Président, un autre bureau. Sans doute aussi une autre forme de banquet. Mais qu'importe. Même si la forme change, le cœur y sera toujours. Plus que jamais dans ce monde de "travail à la vitesse de la pensée", du fond de notre cage d'isolement, il est à parier que chacun d'entre nous saura nourrir sa racine, afin que l'arbre de l'Amitié ne meurt jamais.

Laurence

 

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Dernières modifications : 08/02/2007

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Laurence Charreyre