Les Prisons
 

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Les prisons de nos châteaux

 Une fois de plus Raymond Rouquette exploite l'héritage des anciens comme il se plait à le dire lui-même.

Convaincu que l'écrivain AFFRE a une bonne connaissance des "cachots de chez nous", il nous en livre quelques extraits que voici :

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 les prisons du Château de Volonzac  (extrait de Lettres à mes neveux p. 108 et suiv.)  -1858-

 "J'ai du me contenter de prendre à vue d'œil de prendre les dimensions de la prison de Volonzac, dans la paroisse de ST Amans-des- Cops. L'eau noire et nauséabonde qui l'a envahie ne m'ayant pas permis de faire autrement…..

Le prisonnier lorsqu'il était adossé contre la porte ne pouvait faire qu'un seul pas en avant, car au second sa tête allait se cogner sans ménagements contre les pierres de la voûte.

C'était on le voit, une grossière imitation des cages en fer usitées au moyen âge dans lesquelles le prisonnier ne pouvait se tenir debout, ni assis, ni couché. L'air et la lumière manquaient dans la prison de Volonzac, absolument comme dans la chambre noire d'un monastère."

   

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Les prisons du château de Cocural                 (même références bibliographiques)

 "Celle-là, je me plais à le reconnaître, étant un peu moins meurtrière que la précédente….. Elle se trouvait en effet au niveau du sol, mais ne mesurait tout de même que 2 mètres carrés!"

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les prisons du château de Candèze                 (même références bibliographiques)

 "Dans celles-ci mes chers neveux, le patient se trouvait absolument comme dans un four. Avec voûte massive par-dessus et murs sans ouvertures sur les côtés. L'air ne lui arrivait -si toutefois c'était possible- que par l'étroite porte d'entrée pratiquée dans le coin le plus obscur de la cave du château."

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les prisons d'Espalion              (propos de Jean Delmas, conservateur / bull. Espalion n°35)

 " Au début du 19ème siècle, la situation des prisons n'était guère brillante à Espalion. On entassait prévenus ou condamnés -quelle que soit la gravité du délit- dans 2 salles communes au rez-de-chaussée d'un hôtel de la Renaissance, que l'on appelle aujourd'hui Le Vieux Palais et qui est avec le Pont Vieux le monument le plus célèbre d'Espalion….

La salle d'audience du tribunal civil n'était séparée de la geôle que par du plancher. Bruit et puanteur troublaient la sérénité de la justice".

 

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les prisons du château de Thénières    (Bul. Paroissial  La Haute Viadène-1973-Ste Geneviève)=

"Deux registres communiqués par M. R. Griffuel, qu'il faut remercier de son amabilité, nous renseignent sur la baronnie de Thénières. Dans l'exposé concernant cette communication, on trouvera : La justice n'était pas tendre pour les inculpés. En 1739, Guillaume Laffon du lieu de Pauhlac (paroisse de St Symphorien) a été condamné à la prison. Enfermé dans la maison royale de Montauban, il a obtenu son transfert dans la prison de Thénières le 6.08.1739 ".

  

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Les prisons du château de Freyssinet, près du Nayrac
(abbé Ginisty / ouvrage "Entraygues / Truyère" p.190).

On y apprend que  "la Dame de Freyssinet avait son geôlier au château de Freyssinet… et… en ce 18 ème siècle -vers 1770- un certain Grégoire avait fait emprisonner son frère cadet. Ce dernier disait que depuis 2 ans, la toiture de son cachot avait été emporté par un ouragan. Qu'on ne lui fournissait même pas de la paille pour sa litière, qu'il  couchait donc sur un corps dur. Et qu'il était tout mouillé quand il pleuvait. "

 

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les prisons des villes Aveyronnaises     (A. Monteil 1802  T. II  "département de l'Aveyron"  p.248)

 

"Celui qui n'a point passé sous ses voûtes noires, qui n'a point vu ces murailles sales et grasses, ces pavés souillés de malpropreté, cet entassement d'hommes, d'ordures et d'insectes, chercherait inutilement à s'en faire une idée. Les expressions les plus énergiques ne peuvent ni retracer l'aspect, ni exalter l'odeur fétide de ces lieux"

On ne peut être que péniblement impressionné par toute cette documentation. Ce n'était pas alors des prisons avec la télévision ! aucun spectacle. Nos  incarcérés ne voyaient même pas le jour se lever lentement, ou le soleil se coucher sans hâte.

R. Rouquette FA 9

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Dernières modifications : 08/02/2007

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Laurence Charreyre