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La révolution à St Amans, en 1793 Raymond Rouquette nous présente la copie d'un document de 1793 concernant "le brûlement des titres féodaux sur la place du village". Il nous en propose également la traduction que voici : Ce jourd'hui 11 frimaire de l'an II de la République Française (soit 1.12.1793) Une et Indivisible, Nous officiers municipaux de la commune de St Amans -à la suite des proclamations et invitations que nous avons faites aux divers citoyens de la commune- de remettre leurs titres féodaux qu'ils peuvent avoir devers eux, pour être brûlés en exécution du décret de la convention nationale du …?…. Nous municipaux susdits, en vertu de tout ce dessus et en exécution de la lettre du procureur syndic du district de MUR-DE-BARREZ du 26 du 2ème mois de l'an II de la République Française. Nous sommes rendus au milieu de la place publique de St Amans, et là étant, nous avons fait brûler sur ladite place tous les titres féodaux qui ont été remis par les citoyens de la commune. Consistant en originaux et extraits de reconnaissances féodales, reçus des rentes seigneuriales, divisions de rentes, lièves… etc… La cérémonie a eu lieu en présence du peuple assemblé qui criait sans cesse VIVE LA REPUBLIQUE A BAS LA TYRANNIE
Fait en là, au peuple audit St Amans le 2ème an et jour susdit. Suivaient les signatures des officiers municipaux d'alors (Roquette le maire / Fabre l'officier municipal / Bosc , Pezet, Tarral et ?) La révolution a suscité bien des espoirs de vie meilleure, mais bien vite (et surtout dès 1793) suspicions, mauvaises pensées et complots ont fait leur apparition un peu partout en France. St Amans n'a pas échappé au phénomène. Au lecteur de juger, ci-dessous un relevé chronologique de quelques évènements En 1793 …
Au début de l'année 1794, on peut apprendre aussi notamment que : - les prix et les salaires sont désormais fixés. Confiscation des grains de Messine (de Souls). Exécution d'un prêtre réfractaire de St Urzice. (Curé Delbes) Il a été arrêté après la messe de Noël le 24.12.1793 et exécuté le 4.01.1794.
R. Rouquette FA 18-17 [1] Marc-Antoine Charrié était notaire à Nasbinals. Député de la noblesse du Gévaudan aux états généraux de 1789. Il a pris la tête de l'armée chrétienne du Midi et fut vainqueur à Chanac. Capturé par le tribunal révolutionnaire de l'Aveyron, il a été exécuté place du bourg à Rodez , le 16.07.1793 à l'age de 38 ans. Pour se rendre à Rodez, il a dû traverser Espalion. Il a été interdit aux espalionnais de se mettre à la fenêtre pour voir passer le condamné. Le convoi a dîné à " l'auberge du cheval Blanc". [2] On dénombrait une trentaine de fusils , une vingtaine de pistolets, une hallebarde et une baïonnette. Mais 1793 n'était plus 1789. Le ton s'élevait contre le fanatisme politique. Les paysans se retrouvaient comme avant 1789 sous le poids surcharges et contributions diverses. Peut-être aussi un peu trop d'exaltation religieuse. (en Aveyron, 500prêtres ont été déportés et emprisonnés. La rébellion se devine, il faut recenser les armes… |
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