Thénières : les voleurs
 

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La justice de la Seigneurie de Thénières -1-

Aux voleurs !

Raymond Rouquette se dit frappé par le fait que les archives regorgent  de fréquents "exemples" de discipline impitoyable d'alors. Il précise que pour de mêmes faits, on a du mal aujourd'hui à imaginer de mêmes sanctions.

A titre d'illustration, il nous relate une affaire de vol de barres en fer, d'un timon de char et de sacs de blé au Château de Thénières. Sanction la pendaison.

Nos châteaux possédaient des granges dites "Tours à grains". Pour l'autorité royale, pour la dîme due au clergé, pour les redevances seigneuriales, on y entassait les impositions plus souvent versées en nature qu'en argent.

Quant à nos voleurs, Jean-Pierre A. (Maréchal, du lieu d'Orlhaguet) et Jean B. (Laboureur, du village de La Combrie -Graissac-) ont au cours d'une nuit de Juin volé (ou plutôt emprunté) chez Georges Laporte (Laboureur de Saintignac - St Symphorien-), une barre de fer puis un timon de charrue en bois de chêne.

Saintignac est un village tout proche du Château de Thénières.

Dans la même nuit ils ont aussi pris une autre barre de fer, chez François Marty -ou Martin ?-  (paysan au village de Rouchody - St Yves-). Ce matériel pourquoi faire ?

Eh bien, ils allaient forcer premièrement la porte d'entrée de la basse cour du castel de Thénières probablement inhabité ce soir là, ensuite celle du Château serait démantelée et enfin celle du grenier à blé qui se trouve dans ledit château.

On mentionne qu'ils avaient volé 12 sacs de blé Seigle. Je pense que ce n'était pas des sacs de 100 Kg ! Par ailleurs il n'est nullement rapporté que le charroi se fit avec un attelage et un char. De toute façon, en ce temps lointain ce ne pouvait être un 20 tonnes ! … même pas une camionnette !

 Nous savons que les piloris et les fourches patibulaires se dressaient ici et là un peu partout en Aveyron.

Les voleurs furent pris.

La condamnation fut atroce

 Ils furent condamnés à mort.

 

 

Raymond Rouquette poursuit ses commentaires ;

Dans "lettres à mes neveux", (éd. 1858) l'historien H. Affre a développé largement cette triste affaire judiciaire.  Voici ce que l'on peut en dire : Les condamnés en chemise, nu-tête… nus pieds furent pendus et étranglés à une potence. leurs corps furent ensuite transférés et attachés aux fourches patibulaires (Affre ne cite pas la ville). Tous leurs biens furent confisqués.

Cependant, par la suite on laissa tout de même un tiers des biens de l'un des deux (Jean B , le laboureur de Graissac) pour sa femme et ses enfants.

 

  R. Rouquette FA -6-

 

 

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Dernières modifications : 08/02/2007

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Laurence Charreyre